La Compagnie d’arc de Nouméa (CAN) est installée depuis plus de 40 ans au pied du Ouen Toro. Avec 122 licenciés, dont une centaine de jeunes, le club, qui vient d’être labellisé par la Fédération française de tir à l’arc, a le vent en poupe.

Comme tous les samedis, les archers se retrouvent pour l’entraînement au terrain du Ouen Toro. Mais samedi dernier n’était pas un jour comme les autres pour les licenciés. La pression était de mise pour le passage de grade. L’examen demande beaucoup de concentration.

Et pourtant, fait récent, le tir à l’arc, discipline sportive présente dans la capitale depuis 40 ans à travers la Compagnie d’arc de Nouméa (CAN), attire de plus en plus les jeunes. La présidente du club, Marie-Ange Soer, l’a remarqué. « Ils sont de plus en plus nombreux, surtout après les sorties de films au cinéma ou de séries télévisées. Parfois, ils sont stoppés par la pression de la compétition. Mais on les encourage et on les rassure pour qu’ils persévèrent. C’est une bonne école de la vie. »

Rigueur et concentration

A l’origine de cet engouement pour ce sport, des films historiques ou fantastiques comme Robin des bois, Troie, Avatar ou Le Seigneur des anneaux. Mais pas uniquement. Plus récemment, « Hunger Games est le film qui m’a fait découvrir le tir à l’arc », remarque une jeune archer (lire en Repères). « La série Arrow a également suscité de nombreuses vocations », estime de son côté une maman.

S’il séduit jusqu’aux plus jeunes, le tir à l’arc fait aussi des émules chez les adultes. « La pratique ne requiert pas de forme physique particulière, on peut devenir très bon archer avec de la rigueur et de la concentration, souligne Marie-Ange Soer, à la tête du club depuis 2003. En outre, notre club reste familial, c’est la condition pour que cela fonctionne. »

Tous bénévoles

Le CAN vient d’ailleurs d’obtenir le label bronze de la FFTA, Fédération française de tir à l’arc. Un label délivré aux clubs qui répondent à différents critères, tels que l’équipement, la formation, l’encadrement des jeunes et la politique générale de la structure. « Ce qui a été pris notamment en compte, ce sont les sept entraîneurs diplômés, les cinq aides entraîneurs et les trois arbitres fédéraux, tous bénévoles. C’est ce qui fait notre force, nous sommes tous passionnés. Sans passion, on ne tiendrait pas. » Autre avantage du tir à l’arc, pour la présidente : il reste un sport peu onéreux. Le club prête les arcs aux jeunes jusqu’à leur entrée en compétition. Pour les adultes, tout le matériel est prêté.

Les archers du CAN s’entraînent le mercredi de 15 heures à 17 heures, et le samedi de 8 h 30 à 11 h 30. Tarif : 18 000 F par an.

Repères

Des Calédoniens au championnat de France

Léo Giband et Alexandre Guyenne, tous deux âgés de 12 ans, ont créé la surprise en se qualifiant pour la semaine des championnats de France jeunes qui se déroulent à Vichy du du 26 au 31 juillet, ainsi que pour le championnat fédéral programmé à Reims les 27 et 28 août. Ces deux jeunes du CAN se sont classés parmi les 24 meilleurs benjamins de France et d’outre-mer.

Le plus gros club

Le CAN est créé le 15 octobre 1975 par René Monvoisin. C’est le club le plus important de Nouvelle-Calédonie, avec 122 licenciés. La Ligue de tir à l’arc réunit quant à elle 480 archers en tout. Dix clubs sont actifs sur le territoire, ceux de Touho et de Koumac étant les petits poucets.

Un sport de héros

Le tir à l’arc est un sport qui a connu un regain d’intérêt, notamment suite à la sortie du film Hunger Games,  dans lequel l’héroïne, Katniss, est un archer hors pair.

La pratique a également été popularisée par le personnage Hawkeye, dans Avengers. Elle est aujourd’hui à la mode.

Source LNC